Ketch "SWASTIKA"1908

Ketch "SWASTIKA"1908
SWASTIKA en 1926, sous le guidon du Royal Yacht Squadron ( Photo Beken of Cowes)

dimanche 13 septembre 2015

Restauration du gréement aurique d'origine au Chantier Naval Fouchard

 Objectifs du chantier : 
Restaurer le gréement d'origine tel qu'il avait été dessiné par Frederick SHEPHERD.
Le travail va s'appuyer sur les plans d'origine du gréement (daté de Juin 1908), sur des photos et sur un film 16mm de 1948, et sur 2 photos anciennes ( sans doute prises sur plaques de verre) montrant Swastika tel qu'il était à cette époque, quelques années après son lancement.

Ont été très utiles aussi, les souvenirs de Alistair WEIR ( fils de John Weir, propriétaire de 1948 à 1960 ). Lors de sa visite à bord il y a 2 ans ( soit 55 ans après la vente du bateau par sa famille) il nous avait donné beaucoup d'indications sur le bateau et avait identifié ce qui était encore à considérer comme d'origine à bord.

Il attend d'ailleurs ( malgré ses 86 ans ) avec une grande impatience la réalisation de la restauration.



Swastika en 1913







"SWASTIKA"  ( rebaptisé JANE ) en 1926 sous le guidon du Royal Yacht Squadron                           Photo de Beken of Cowes
 

 MISE EN ROUTE DES TRAVAUX
 DE RESTAURATION


Arrivée au chantier, parès un long périple plein de rebondissements le 3 Juin 2015.

Dès notre arrivée nous avons constaté de visu que les travaux sur le mat et les espars étaient bien avancés. Le bois a été bien choisi et le travail a été réalisé  superbement.



Pied du nouveau grand mat en Pin d'Orégon. Longueur 17 mètres
 


 
Partie du mat mise en forme pour recevoir la barre de flèche en acacia







Au fil des jours, le travail se paufine et le vernis s'ajoute pour valoriser d'avantage encore la splendeur du veinage du bois.



Swastika le long du ponton à marée basse.
 
Swastika à basse mer le long du ponton du Dareau, vue de la route du Marais Audubon



Parallellement au travail du chantier, les équipiers de Swastika, participent aux travaux : ponçage des espars, vernissage. 

Mais aussi à la préparation des autres étapes de la restauration. En effet pour la mise en place du nouveau mat, il faut restaurer l'étambrais qui avait été supprimé lors de la mise en service dans les années 60 de l'ancien mat ( qui lui était posé sur le pont).

Gros travail, au marteau et au burin pour casser la résine et le fatras mis en place pour "boucher le trou" avant de la recouvrir avec une plate forme métallique. 
Et le soleil était aussi de la partie. Chaleur torride garantie!!!

Enfin, le "trou" a été mis à jour, pour pouvoir rebâtir le nouvel étambrais.



Nouvelle ouverture dans le pont. l'étambrais renait, même s'il a mauvaise mine.





 La mise à jour de l'étambrais, a permis de mettre en évidence la partie de la "king plank" en teck qui était masquée par la plate forme métallique de l'ancien pied de mat.

Pendant ce temps là, le travail continue sur tous les espars. Le vernis prend de l'épaisseur et donne une perception du bois et de son veinage plus profonde. L'objectif est d'arriver à 10 couches sur le grand mat et à 8 couches sur tous les autres espars. 
Hardi les gars! en avant le ponçage et le pinceau. A la fin de l'été nous en sommes là, mais il reste encore du pain sur la planche... 
car les mats ne sont pas encore à poste, en l'air!!!


Le pied du grant mat, les bouts de la bôme et de la corne du grand mat



Grand mat : méplat pour recevoir la barre de flèche de 4 mètres en acacia



Les corne et bome du mat d'artimon, et les 2 balestrons




 Pendant ce temps là les appros arrivent et de nouvelles pièces d'acastillage montrent leur nez. Ainsi, les encornats, arrivent d'Allemegne, après avoir fait faire des modèles un peu sur mesure, eu égard aux dimensions des bouts de bois.

Encornet de la bome de grand mat en bronze avec garniture en cuir



Détails de l'articulation de l'encornat